Délires

 *

Presque sans vouloir, peut être par curiosité

Un frisson, une étreinte, ta peau, un adieu…

Quelques mots, un sourire, un baiser passionné…

Intenses et furtives rencontres interdites

sous le soleil ardent d’un été de papier rugueux

 *

Puis doucement, sans préavis,

Tu t’installes dans le coin sombre de ma vie

Et soupir après soupir, tu voles mes désirs…

L’air que je respire, le parfum de l’inconnu…

Les secrets les plus jalousement enfouis

Tout à soudain disparu…

 *

Insoumise et inconsciente à la douleur, je souris…

Je voyage sur ton corps solitaire et sans bagages…

La nuit sert de prétexte pour camoufler l’innocence

Et à la faible lueur de mon âme incandescente,

à mon tour, je vole tes désirs les plus fous…

 *

Et nous embarquons nos délires dans le même navire

Dans une sombre histoire de réalité interdite

Dans un amour a sens unique…

Avec tes brusqueries, ta musique et tes mensonges,

Avec mon coeur déchiré et mon désir tout neuf.

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Marie-Ange Bonnevie

Cazilhac 19. 09. 2005